NAN SHAN – la seconde lancée en 1978
ANIA et DANIEL BOMBIGHER, inspirés par les schooners sillonnant la côte Est
des USA dans les années 1870, dessinèrent en 1973/1974, les plans d’un magnifique
trawler qu’ils baptisèrent SITTING BULL.
Une particularité du bateau est ses deux mâts inclinés à 12°, ce qui lui permet de ne pas avoir de pataras (backstay).
Une autre spécificité est ses deux dérives (centerboard) rétractables.
Le bateau est prévu et conçu pour être un bateau « définitif », une habitation nomade
de grande croisière, maniable en équipage réduit, capable d’affronter n’importe quel
temps sous n’importe quelle latitude et suffisamment équipé en moteurs et en
autonomie de fuel et d’eau.
Il fallu deux longues années pour voir sortir, en 1977 des Chantiers Navals UMM
SIMAC PLAISANCE , à REDON (FRANCE) le premier SITTING BULL.
DANIEL BOMBIGHER surveilla lui-même, de près, cette construction, en imposant
ses normes de qualité et un cahier de charges de 312 pages, refusant de vendre ses
plans aux particuliers car, disait-il, la construction et la finition de ces unités sont hors
de portée des constructeurs amateurs !
C’est ainsi que naquirent:
NATHANAEL : la première lancée en 1977.
NAN SHAN : la seconde lancée en 1978.
TAHOE : la troisième lancée en 1985
La coque, en acier galvanisé, rapide et puissante dont le gîte n’excèdera jamais 10° est longue de 15,30
mètres pour une longueur hors tout de 19,80 mètres et large de 5,20 mètres.
A sa base, deux dérives rétractables. L’une à l’avant qui ne sert qu’au près. L’autre à
l’arrière qui ne sert qu’au largue.
Elles offrent un tirant d’eau au minimum de 1,60 mètres et au maximum de 2,60 mètres.
Elles permettent d’adapter l’équilibre du bateau pour toutes les allures de façon optimum en jouant sur l'importance de leur impact dans l'eau.
Sur les flancs deux quilles ailerons anti-roulis agissant suffisamment comme anti-dérive
pour faire du « bon plein » (entre le près et le petit largue) lorsque les dérives
sont relevées.
La coque est lestée de deux tonnes de plomb coulé à l’intérieur au dessus de la quille.
Le bateau pese environ 23 tonnes et en déplacement 32 tonnes.
Le pont est en teck de Birmanie avec encadrement en iroko, peint ou vernis au choix.
Une succession de trois roufs brise la mer qui monte sur le bateau.
Ayant trois roufs, il y a trois entrées ou descentes : une du cockpit arrière, baptisé "cockpit des manoeuvres" vers le carré, une deuxième,
du cockpit central baptisé "cockpit du farniente" vers les cabines et une troisième vers la cabbine avant.
Le cockpit arrière est assez vaste pour y tenir à cinq ou six personnes à l’aise.
Le cockpit central peut rassembler une dizaine de personne.
Les haubans sont fixés par des cadènes sur des portes-haubans extérieurs ce qui
dégage les passavants, facilite la surveillance et les réparations.
Ces portes-haubans font office de pare-chocs.
La mâture est posée sur le pont. Très fortement dimensionnée, elle est construite en Emlock lamellé
plein. Une hune est imbriquée dans le grand mât.
La mature est haubanée en intox épissé long et fourré sur taquets de capelage.
Il n’y a donc pas de ferrure dans les hauts.
Le gréement est traditionnel.
La voilure est aurique (gaff sail).
La garde robe est composée de 10 voiles.
Une voilure de route :
Ces voiles restent à poste en permanence, ferlées sur les espars.
Il peut être maintenu dans le filet.
Des voiles de petit temps :
En tissu très léger, ces voiles sont utilisables jusqu’à force 3/4.
Les voiles sont fabriquées en Dacron.
Le près est le plus difficile à assurer. Le bon plein le fait démarrer rapidement.
Par vent arrière, il est conseillé d’affaler la grande voile qui cache la vue et de lancer
le plus de voiles avant.
L'intérieur est divisé en deux parties. Une avant où se trouvent les parties privées et
une arrière formant les parties communes. Une coursive centrale, où il est coutume d'enlever et
faire sécher les cirés et les bottes, relie les deux parties, donne accès aux moteur, aux batteries et au tableau électrique.
Dans la partie commune se trouve tout ce qui sert à tous. Elle s’ouvre sur le cockpit
de barre et de manoeuvres.
Elle comporte salon, table à cartes, tableau électrique avec ses commandes et ses
voyants, cuisinière, réfrigérateur, grande table et de nombreux placards et
emplacements de rangement.
Dans la partie privée se trouvent les cabines et cabinets de toilette.
A bâbord une cabine de propriétaire avec un grand lit, des placards et des tiroirs et
une salle d'eau attenante.
A tribord, une cabine triple avec placards, tiroirs et vitrine/blibliothèque.
Une salle d'eau avec douche est attenante et s'ouvre vers la cabine avant.
La cabine avant est composée de deux couchettes superposées,
d’un établi, un placard et des tiroirs de rangement.
Les cloisons des cabines sont à portes et à volets, ce qui permet, dans la journée, de tout
ouvrir en une seule grande cabine et ainsi permettre une aération confortable et une impressionn d'espace.
Visuellement parlant c’est très beau et surtout très pratique pour une aération.
Tous les plafonds sont vaigres et isolés pour les tropiques.
Toute la quincaillerie intérieure est en bronze poli.
Les boiseries sont en acajou blond massif de type maritime traditionnel.
Les planchers sont tous amovibles en dalle de teck ou d’iroko.
Une décoration discrète et sobre personnalise le bateau.
L’équipement mécanique :
L'équipement de confort :
Les parcs sont indépendants mais peuvent être couplés de façon à assurer en permanence de l'énergie.
L'éclairage est assuré dans l'ensemble du bateau par des ampoules LED.
Chaque année le bateau est sorti de l'eau pour carénage, pose de l'antifooling et vérification de l'état de la coque. Des analyses précises sont effectuées régulièrment.
Chaque année la bateau reçoit une nouvelle peinture appropriée soit aux parties métalliques soit aux parties bois. Le vernis est posé plus d'une fois par an..
En 1995, d’important travaux ont été accomplis. C’est ainsi que fut changé
l’ensemble des haubans et les passavants furent refait en teck de Birmanie.
En 1999, le pont du roof sur les cabines fut refait à son tour en teck de Birmanie.
En 2001, changement des deux moteurs.
En 2003, enlèvement des mâts pour inspection.
En 2008, renouvellement complet de l’installation électrique.
En 2009, pose de nouveaux instruments électroniques.
En 2011, confection de nouvelles voiles.
En 2013, rénovation de caissons de pont. Peinture complète des vernis intérieurs.
En 2016, importants travaux de menuiserie.
En 2017, changement complet des cordages.
En 2018, inspection minutieuse de la coque et remplacement des éléments faibles.
En 2018, remplacement des axes et des bagues.
En 2018, création d'une douche intérieure dans la salle d'eau tribord.
En 2022, enlèvement des dérives et posent de nouvelles dérives.
En 2023, remplacement de silent bloc moteur.
En 2023, pose d'un nouveau chargeur 24V/50Amh.
Email : sittingbullboat@gmail.com